Et puis un jour, je fis ma première fausse couche…

Bonjour les Mamys,

A l’occasion de l’anniversaire de ma fille, j’avais envie de partager une expérience très particulière, celle de la fausse couche.

Comme beaucoup plus de femmes qu’on ne le croit ou qu’on ne le dit, j’ai également vécu ce moment difficile.

Un truc qui m’est tombé sur la tête ! Un way que j’ai pas vu venir et qui m’a littéralement assommée !

J’avais 33 ans lorsque j’ai eu le bonheur de constater que j’étais enceinte. Depuis très jeune j’aspire à être maman. Sans que cela ne soit une obsession, depuis très jeune je souhaite fonder une famille. Pour vous dire, cela faisait bien 10 ans que je ne prenais plus la pilule. Au départ, tu a le gars (« l’homme de ta vie » que tu crois), mais c’est les études qu’il faut finir, après les études sont finies, mais plus de gars (finalement ce n’était visiblement pas l’homme de ta vie, en même temps on croît beaucoup de choses à 20 ans). Car voyez-vous, même si je voulais fonder une famille, j’ai toujours été très ambitieuse. Donc avant tout, il fallait s’installer professionnellement. Histoire de bien faire les choses. Jusqu’à mes 27-28 ans, je me disais qu’il faudrait d’abord que je marie avant d’avoir des enfants. Après là, la réalité est autre. La preuve, mes parents m’ont eus à 23 ans, sont restés ensemble près de 25 ans, mais ne se sont jamais mariés, jusqu’à se séparer. Je sais donc depuis jeune que la vie ne tourne pas toujours comme on le pense ou l’espère.

Pour autant, je n’étais pas prête à me mettre avec le premier venu juste au nom du mariage et de la famille. Ça là c’était plus fort que moi. Je me suis même toujours dit que gars, si ça devenait fort, je gère avec un ex dans le même cas que moi, au pire hein, je vais dans une banque de sperme, et je fais un bébé toute seule. Il était hors de question que mon désir de maman dépende du « bon gars ». A attendre là, tes ovaires peuvent commencer à faire la grève et te voilà dans l’eau !

Donc à 33 ans je tombe enceinte, plutôt très facilement franchement. En quelques semaines c’était bon. Wow c’est top et tout ! J’ameute toute ma famille proche, mes meilleurs amis. On commence tous à s’y voir. Je dois encore avoir ce fameux test de grossesse dans mes affaires. Première visite chez le gynécologue, on me dit d’attendre quelques semaines pour l’écho, ok ce que je fais patiemment. Puis, à environ 4 semaines, de nouveau visite, échographie. C’est là que le ciel m’est tombé sur la tête. L’embryon semble plus petit que son âge (il y a des fourchettes de taille selon le stade de la grossesse), il faudrait refaire une échographie dans une semaine pour voir si la grossesse évolue bien, c’est-à-dire si c’est qu’il est juste plus petit que la norme ou si en fait il ne grandit pas et qu’il s’agit d’une grossesse qui est en train de s’arrêter spontanément. Et pourtant j’avais entendu son coeur…

J’étais choquée ! Je tombais de 10 étages. Je ne m’attendais pas du tout à cela. Je savais plus ou moins ce qu’était une fausse couche mais je n’y avais pas du tout pensé. Je n’étais enceinte que depuis quelques semaines mais je m’y voyais déjà. Enfin maman…

Cette semaine d’attente était la plus longue de toute ma vie. Je priais pour que ce petit bout ait bien grandi. Qu’on me dise que non, il est juste petit.

J’y retourne 1 semaine plus tard. Et là, le verdit tombe. Ma grossesse était en train de s’éteindre, c’était une fausse couche précoce qui s’annonçait. L’embryon (qui ne devient fœtus qu’à la 9e semaine) ne grandissait plus vraiment. Les battements du cœur avaient ralenti. Bientôt hélas, le petit bout ne serait plus… C’était soit je laissais la grossesse se terminer seule, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’un jour j’ai un saignement qui confirme que c’est fini (ce qui pouvait mettre plusieurs semaines encore). Soit on m’aidait avec des médicaments à raccourcir ce supplice. J’ai pris la deuxième option.

Quand je vais chez le gynécologue pour cela, elle observe même que le décollement placentaire a commencé et confirme bel et bien que la grossesse est en train de se terminer. Bon, je m’étais déjà faite à l’idée. J’acceptais désormais mon destin.

Après la prise de comprimés, s’en est suivi l’accélération du processus qui a tout de suite provoqué les saignements et c’était fini. On a juste contrôlé que tout était bien parti car c’est très important que rien ne reste dans le corps, sinon on risque une septicémie (infection possiblement fatale). C’est pourquoi il faut consulter un gynécologue consciencieux dans un tel cas car c’est déterminant pour une future grossesse. TOUT doit sortir. Et cela se vérifie avec une autre échographie.

Les saignements ont continué quelques jours. Mais je vous dis pas la douleur physique qui a suivi. D’horribles contractions car mon utérus pompait afin d’évacuer tous les « ingrédients » de la grossesse on peut dire… Comme des règles douloureuses multipliées par 1000. J’avais l’impression que ce n’était pas moi qui vivais cela. Et pourtant… Dans la foulée, le papa lui même est tombé malade et avait des douleurs au ventre. Il a somatisé l’événement car eux aussi le vivent mal les papas. A peine remise, j’étais donc à son chevet.

Et puis, la vie a continué… Comme toujours, heureusement, la vie prend le dessus… Avec le recul, si cela devait m’arriver de nouveau, je déciderais de laisser la grossesse s’en aller seule car c’est moins douloureux physiquement. Le gynécologue m’a dit « remettez-y vous tout de suite », car on a souvent plus de chances de retomber enceinte dans la foulée. Mais, pas si simple au final…

Bon avec mon préambule, vous savez que mon aventure se termine bien car j’ai eu ma fille à 36 ans. Prochainement, je vous raconterai ma deuxième fausse couche, les raisons et ce que j’en ai retenu, les mesures que j’ai prises.

Mais je terminerai par dire que l’on devrait parler plus librement des fausses couches car c’est naturel. Ça arrive. Et on le prendrait un peu moins mal si on intégrait dans nos têtes que cela fait parfois partie du processus pour devenir maman. Parfois c’est la bonne du premier coup, parfois il faut plus d’une tentative. Sans que cela ne soit anormal. Alors si cela t’est arrivé, partage avec nous cette épreuve. Non seulement ça fait du bien d’en parler mais surtout cela peut aider une autre femme qui traverse cela ou qui le traversera. Afin que cela ne soit plus un tabou qui cause plus de peine qu’autre chose. Après cela j’ai mieux compris pourquoi les femmes attendaient souvent 3 mois pour annoncer leur grossesse. Mais bizarrement on ne m’avait jamais expliqué pourquoi…

Communiquons plus et mieux… De la pudeur oui, mais n’ayons pas honte de parler de nos mésaventures maternelles. Nous sommes tellement plus nombreuses que cela à les traverser !

Courage à toutes ! Restez positives !

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C.V.F

2 comments

  1. Joelle says:

    C’est mon histoire ça Céline. Au mot prés. A ce jour j’en suis a deux après une expérience heureuse qui m’a permis d’être maman d’une petite fille, ma lumière ! Courage à nous.

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