Les risques et les avantages d’une grossesse dite « tardive »

Les risques et les avantages d’une grossesse dite « tardive »

Les tendances ont changé les Mamys, aujourd’hui, la plupart des femmes deviennent mères à environ l’âge de 30 ans. Vivre cette aventure autour de la quarantaine provoque souvent des réactions plus ou moins chaleureuses, parfois anxiogènes. Mais quels sont les avantages, les complications possibles et les risques réels pour la future maman et le bébé ? Découvrez les ci après.

Une grossesse dite « tardive » désigne le fait pour une femme de tomber enceinte à une période de sa vie durant laquelle sa fécondité a fortement chuté, à un âge mûr. Les grossesses que l’on dit tardives sont de plus en plus nombreuses. Le problème est qu’après 35 ans, la fertilité baisse… Dans plusieurs cas de grossesse tardive, la future maman est également exposée à tout un ensemble de complications spécifiques : diabète gestationnel, hypertension artérielle, dysfonctionnements thyroïdiens, troubles cardiaques, métrorragies (des hémorragies d’origine utérine) lors du troisième trimestre.

Une grossesse tardive expose aux fausses couches. L’incidence des fausses couches précoces augmente avec l’âge : elle est de 33,8 % à 40 ans, contre 11,7 % à 30 et à 34 ans. Le risque d’anomalie chromosomique s’élève également il passe ainsi de 1,6 % à 38 ans à 2,2 % à 40 ans, puis à 4 % à 42 ans. Cela malgré les progrès de la science et de la prise en charge obstétricale, la proportion d’enfants mort-nés augmente aussi avec l’âge de la mère. Elle est de 0,8 % à 30-34 ans, de 1,6 % à 40-44 ans et passe à 4,1 % à partir de 45 ans. Le risque de mettre au monde un enfant prématuré est aussi plus élevé à 40 ans qu’à 30 ans. La maman court aussi le risque de perdre sa vie lors de l’accouchement.

De plus, les femmes se font souvent conseiller d’éviter les grossesses tardives pour amoindrir le risque d’autisme ou de malformations congénitales chez l’enfant, bien que le lien de causalité entre ces problèmes et l’âge de la mère soit très ténu. Pourtant, la grossesse tardive comporte des avantages significatifs en termes de bien-être maternel, vivre une grossesse à partir de 35 ans améliorerait les capacités mentales de la mère. Chez la femme, l’augmentation des hormones de grossesse (principalement œstrogènes et progestérone) à un âge plus élevé aurait un impact sur son cerveau, selon les chercheurs, cet accroissement participerait à améliorer la mémoire et la cognition dans la vie tardive.

Certains médecins pensent qu’à partir de 35 ans, les femmes sont plus épanouies, car, en principe, elles bénéficient d’une stabilité émotionnelle et économique. Elles peuvent mieux s’investir dans l’éducation de leurs petits. Un constat corroboré par une étude parue en 2016 dans la revue International Journal of Epidemiology. Au cours d’épreuves cognitives, les enfants de mères âgées de 35 à 39 ans ont atteint de meilleurs résultats que ceux des mamans plus jeunes. D’autres études ont montré que plus l’âge des femmes est élevé lorsqu’elles mettent au monde, plus leur progéniture a de chances d’obtenir un diplôme dans le supérieur.

Et dire qu’à l’époque de nos parents, avoir un premier enfant sur le tard était perçu comme un handicap… Les temps changent les Mamys… Alors rien ne presse, mais faites quand même attention à ne pas traîner pour rien…

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